Préconisations :

  


En cas d'observation d'un nid de frelons asiatiques :


- Ne pas intervenir soi-même (l'intervention doit être réalisée par un professionnel agréé et assuré, avec les équipements de protection nécessaires).

- Ne pas faire d'activités qui pourraient les déranger à proximité du nid (exemple: taille de la haie...) et éventuellement mettre en place un périmètre de sécurité le temps que l’intervention de destruction soit programmée.

- Signaler le nid en Mairie le plus tôt possible, de façon à permettre la destruction du nid.

 

Pourquoi ne pas intervenir soi-même ?

La destruction des nids de frelons asiatiques doit être réalisée suivant une technique précise et validée par les services compétents. C’est pour cela que seules les entreprises dument équipées sont retenues par la FDGDON pour procéder aux interventions. Le traitement du nid est alors effectué avec une perche et une aiguille permettant d’accéder à l’intérieur du nid.

Le cahier des charges interdit les techniques utilisant des projectiles (tir au fusil, tir à flèche, lance à eau) ou encore une action externe au nid (pulvérisation externe, le feu…).

Une technique de destruction du nid non-appropriée peut engendrer :

- Une inefficacité, le but étant de détruire la fondatrice et sa colonie et non l’enveloppe du nid lui-même qui n’est qu’un support. Une fondatrice non détruite lors de l’intervention sera amenée à recréer un nouveau nid, ce qui rend la lutte inefficace. D'expérience ces dernières années, un nid mal détruit entraine en moyenne la construction de 4 nouveaux nids dans un rayon de 100m dans les 15 jours.

- Une attaque collective des frelons pour la défense du nid, pouvant se traduire par un risque grave pour la santé. D’ailleurs, les personnels intervenants sont équipés de tenues de protection, évitant le risque de piqûres(tenues dont l’épaisseur est d’environ 8mm) et le risque de projection de venin dans l’air ambiant (systèmes de protection des voies respiratoires et oculaires).

 

La question du piégeage des frelons asiatiques.

Il est également fortement déconseillé aux particuliers de mettre en place une opération de piégeage alimentaire des frelons asiatiques, car :

-       Le piégeage dans les jardins au cours de la saison,n'aura aucun impact sur les populations de frelons asiatiques. Les ouvrières sont en permanence renouvelées au sein d'une colonie (durée de vie de 30 jours seulement). Un nid de grande taille peut produire plus de 10.000 individus au cours de la saison.

 

-       Il n'existe pas à ce jour, de piège 100% sélectif.Donc, le piégeage alimentaire peut avoir un impact non négligeable sur la biodiversité locale. Beaucoup d’études montrent que les frelons asiatiques ne représentent qu’un faible pourcentage des captures (captures non- souhaitables de papillons et autres insectes utiles pour la biodiversité).

Le piégeage, dans l'état actuel des outils disponibles, et selon les notes ministérielles, est réservé aux apiculteurs pour la protection de leurs ruchers, c'est-à- dire, uniquement sur leurs ruchers et pendant les attaques sur lesdits ruchers. Dans ce cas, le piège est un outil de protection de la ruche et non un moyen de lutte en tant que tel. Il convient alors d’utiliser des pièges dit « nasses ».

Nous restons cependant attentifs aux avancées de la recherche qui pourraient conduire à la création d'un piège phéromonal et sélectif.

En l'absence d'un piège efficace et sélectif, le piégeage alimentaire ne doit pas être généralisé par la population.

 

La question du piégeage dit « de printemps ». 

Il y a d'autre part un grand débat sur le piégeage alimentaire « de printemps », autrement appelé des « fondatrices ». Aussi, il n'est pas préconisé par le ministère de mettre en place ce type d'opérations. Ace jour, aucune étude n'a prouvé l'utilité du piégeage alimentaire de printemps sur la création des nids, même les essais les plus intensifs de la région Bordelaise avec 15.000 pièges sur 500km2 n'ont pas fait baisser le nombre de nids...

Il faut savoir qu'il existe un phénomène de mortalité naturelle des femelles au printemps, de l'ordre de 90%, par la concurrence à la fabrication de nids primaires. Donc, il est faux de croire qu'une femelle capturée au début du printemps est égal à un nid détruit. Les femelles observées au printemps ne seront donc pas forcément des « fondatrices ». Tout comme le piégeage sur une propriété n’empêchera pas la création d’un nid sur celle-ci.

 

Renseignements complémentaires sur :

Le site internet de l’IRBI (Institut de Recherche sur la Biologie de l’Insecte) : http://frelonasiatique.univ-tours.fr/index.html

Le site internet du MNHN (Muséum National d’Histoires Naturelles) : http://frelonasiatique.mnhn.fr/lutte